TIC TAC DE LA VIE

Avez-vous écouté le temps s’écouler dans le ruisseau ?
Lui si jeune et si fringant, hurlant à la vitesse de l’eau,
Le fleuve patient s’écoule lentement depuis des années...

Tic...tac... lancinant dans les chaussons de laine épuisée,

Se traîne sous le poids des saisons, que la sagesse abonde,
N’ose plus la course, seul les mémoires vagabondent,
Pour un parcours audacieux en échange d’un large sourire...

Tic...tac... tremblant sous les draps peints, de soleils et de soupirs,

Les destriers funèbres tant désirés, pour le dernier grand galop,
S’arrêteront un moment, prendre les bustes las des cahots,

Le temps trop lent s’excite de partir vers les cieux rêvés,
Tristes pensées, mais pour eux, un océan à ne pas combler,

Que de belles vies aperçues, d’éloquences profondes,
Envers ces fleuves plein d’oubli, les cailloux s’y morfondent,
Le ruisseau rit, quand le torrent se tue dans cette existence,
Blessures béantes du cœur et du corps, maintenant la distance,
Dernier refuge pour une prière respirant l’humidité du temple,
De toute part sur ces pierres rugueuses, les rides en exemple,
Plus de temps, plus de soucis, si difficiles et sans plus d’avenir,
Perdus, ils s’échappent, oubliant le présent, ils habitent dans leurs souvenirs.

Tic...tac... du temps, et le temps s’écoule doucement dans la nature future,

Le corps erre asservi à la terre, fatigué et confessé devenue âme pure,
Les ruisseaux regardent le ciel sans orage de louange, les yeux écorchés,
Ils n’attendent plus qu’une chose, pas la pitié, veulent juste monter,

Enfin, le dernier passage pour la tranquillité de l’Âme et l’obtenir
Tic...tac, du temps passé, tic...tac, de notre présent, tic...tac, ils vont partir…
*

Je pourrai toujours être restauré et m’offrir une nouvelle peau. Ainsi, je pourrai faire partie de l’héritage, finir dans un grenier, ou sur une nouvelle étagère.
D’ailleurs à ce propos, cette chambre….

*

Cet article a été posté dans *poésie *image et taggé #tictac, #temps, #blessures, #mort, #funèbre, #ame, #présent, ღ 222 le 17 décembre 2010


L’AMOUR PROFANE

Lorsqu’elle se montre dans sa tenue de femme, elle est belle et désirable,
Mais d’autant plus redoutable que sous son aspect de Cendrillon,
Effarouchée, empourprée, elle craint l’amour, l’amour profane du démon.

Il vous arrive peut-être de la rencontrer, elle est si naïve et vulnérable,
Mais sur ses pointes de danse virevolte la cambrure de la souillon,
Magistrale, danseuse étoile, elle craint l’amour, l’amour profane du diable.

Vous l’avez peut-être aussi entendu bafouiller, c’est pitoyable,
Mais sa voix vous ensorcelle quand sa gorge habillée de ses fabuleux atours
D’or et d’argent la Cendrillon se retrouve reine du bal, l’amour profane du démon.

Il y a longtemps que la belle reste parmi ses chaudrons dans son étable,
Mais elle vous charme, quand derrière un sourire de féline et d’humour,
Elle attire vos yeux et votre cœur, elle reste l’amour profane du diable.

Cet article a été posté dans *poésie et taggé #diable, #profane, #amour, #démon, #Cendrillon, ღ 537 le 11 février 2010