IMPASSE


Dans ma rue, sous la lune, quand le soir venu,
les lampadaires figés éclairent avec peine les trottoirs,
les gamins de la rue se saoulent à la colle,
titubent et racolent les gens de ma rue.

Les grand-mères accrochées à leur sac à main,
ne sortent pas le soir, à la tombée venue,
ce sont les rats et les bouteilles qui roulent sur le trottoir,
dès l’opacité du jour, jusqu’au lendemain matin.

Ce sont les cols à fourrure qui font leur loi,
quand roi soleil se cache pour la lune pleine,
les têtes se dissimulent sous les persiennes,
les spectres illuminent ces quartiers vilains.

Quand la nuit venue, je marche sur les bordures,
on m’agresse verbalement, faux sourire pour du blé,
un peu de chaleur sans juger les être encapuchonnés,
qui rasent les murs graffités d’injures.

Avec le temps, dans ma rue, le respect d’autrui a disparu,
les dealers, les chauffards et les filles nues sont apparus,
la drogue dur parmi les nouveaux clochards,
qui tendent honteux la main, sans un regard.

Aujourd’hui, voir ces choses sont une horreur,
les danseurs ont changé de rythme et de valeurs,
tous les jours de la semaine, ils tirent des balles,
jadis, dans ma rue, le samedi soir, nous allions au bal…




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