ST VALENTIN

Je suis sortie de l’abîme pour mon Valentin,
Dans ce monde étroit, il me donne la main,
Quel prince bienveillant entouré de mystères,
Maître du silence, moi langue de vipère.

Je t’ai laissé les clefs de mes limbes tant redoutés,
Sur l’un de mes perchoirs, tu chantes la sérénité,
Moi, mystérieuse et sans porte de lumière utile,
Dans mon labyrinthe chancelante au cœur bien futile.

Il fallait oser descendre les marches sombres,
Dans mon enfer incandescent entouré d’ombres,
En bas de l’escalier, sans peine, juste à l’heure,
Glisser la clé dans le pêne, sans se brûler le cœur.

Tu as osé défier mon armure rebelle et morose,
Briser le rempart de tes mots et cueillir la rose,
Il en aura fallu des pages d’encre de poésie,
Combler le néant de cette plaie géante et meurtrie.

Charme de l’instant, du destin, et les mots cicatrisent,
Tel un jardinier offrant des fleurs à sa belle éprise,
La rebelle énigmatique a ouvert les ténèbres
Sorti de l’ombre pour déployer ses ailes funèbres.

Sur le quai d’une gare parmi les voyageurs candides de tout,
Deux amoureux se retrouvent, s’enlacent et dans l’aurore tout à coup,
L’obscurité se fait rayon de soleil pour la belle et son chevalier,
Songe ou vision sur cette terre pour les amants passionnés.

Cet article a été posté dans *Poésie et taggé #Valentin, #chevalier, ღ le 14 février 2011